Avant la constitution du peloton actuel
Comme expliqué dans les chapitres consacrés à la Trinité et au Saint-Sacrement, dès l’origine, les processions étaient encadrées par quelques hommes en armes escortant les reliques.
Au XIXe et au XXe siècles, les impératifs de sécurité s’estompant peu à peu, la fonction d’escorte s’est lentement commuée en un folklore auquel s’est associée, d’année en année, une partie significative de la population.
Jusqu’en 1962, les uniformes, portés par les hommes accompagnant la statue de la vierge miraculeuse lors du cortège de la Trinité, s’inspiraient vaguement de la période napoléonienne (1804-1815) ou de ceux utilisés par les troupes de la garde civique belge à l’époque du second empire français (vers 1840).
En Entre-Sambre-et-Meuse, ces derniers uniformes sont communément appelés « deuxième Empire ».
Quelques dates ou événements à épingler pour la première partie du XXe siècle (issus d’un article de Jean-Marc Dubois, paru en mai 1989 dans un numéro spécial à l’initiative du Musée de Walcourt) :
- 1919 : l'armée belge revendit des uniformes déclassés, parmi lesquels des lots importants de costumes de grenadiers et de gendarmes dont le colback est en peau d'ours. Ce costume était très apprécié par les marcheurs. Il y eut des grenadiers dans toutes les marches.
- 1930 : formation de la "Société des grenadiers". Les cotisations servaient à acheter des fusils. Elle sera dissoute lors du passage en uniformes "1er Empire"
- 1934 : Louis Olivet était le capitaine
- 1935 : participation à une grande fête du folklore à l'occasion de l'Exposition Universelle de Bruxelles
- 1945 : Joseph Reichling était le capitaine
- 1946 : constitution d'une compagnie de cheminots, avec l'autorisation des autorités communales. Les grenadiers étaient sous les ordres d'Aimé Dauphin, tandis que Jean-Marc Dubois était le sergent. La compagnie compte plus de 120 hommes, l'"officielle" une trentaine !
- 1947 : la compagnie des cheminots est officialisée par les autorités communales
- 1948 : vu le nombre de participants, le peloton des grenadiers est scindé en 2, sous les ordres respectivement de Fernand Ernotte et de Jean-Marc Dubois. Et les années passèrent sans autre changement.
Cependant, l’année 1962 constitua un tournant particulier pour le folklore walcourien. En cette année, la création d’un nouveau groupe, le 2ème régiment de zouaves, insuffla un esprit nouveau au sein de la Marche de Walcourt.
Discipline et reconstitution historique allaient devenir petit à petit les lignes directrices d’une évolution de la tradition locale. En quelque sorte, les responsables du 2ème régiment de Zouaves furent les précurseurs d’une contamination positive des autres pelotons qui constituaient alors l’escorte traditionnelle de la Vierge.
En savoir plus : voir le site du 2ème régiment de zouaves de Walcourt.
Traits marquants de l'uniforme de grenadier "dit du 2ème Empire"
- Bonnet à poils flanqué d'une large grenade
- Veste du type de celui que l'armée belge a déclassé après la première guerre mondiale. Outre les copies toujours en usage au sein de pelotons de plusieurs marches d'Entre-Sambre-et-Meuse, il est possible de voir encore aujourd'hui plusieurs modèles originaux au Musée de l'Armée du Cinquantenaire à Bruxelles
- Absence de guêtres