Le bonnet à poils
Attardons-nous sur le bonnet à poils, appelé aussi l’ourson ou colback
Examen rapide de quelques-uns de ses éléments constitutifs (modèle original) :
- La carcasse est haute de 350mm à l’avant et de 380mm à l’arrière; la largeur dans le haut est de 270mm. Elle est garnie de peau d’ourson noire sur le sommet, orientée vers l’arrière, est cousu un fond de drap écarlate garni d’une grenade blanche à 9 flammes (avant 1808, il s’agissait d’une croix blanche).
- Le plumet est constitué de plumes écarlates. A sa base, est fichée une cocarde tricolore, avec une aigle couronnée en son centre
- La plaque de front en laiton est "estampée au centre d’une aigle couronnée posée sur le foudre de Jupiter, et dans les angles inférieurs, d’une grenade enflammée …"
- Un gland frontal blanc est fixé à demeure en haut. Les officiers arborent un gland doré
- Un cordon natté blanc part d’un point en haut à droite, terminé par une raquette ornée d’un gland blanc. Les officiers présentent un cordon doré, tandis que le sergent est muni d’un cordon alternant le rouge et le blanc
Pourquoi portons-nous la perruque ?
La documentation précise que « le grenadier lie ses cheveux longs « en queue » avec un ruban noir et y pique une épingle formant grenade d’argent. En toutes circonstances, il poudre ses cheveux. Ceux-ci portés longs sont un privilège de la Garde ».
Le drapeau : modèle 1804 - 1812
Aujourd’hui encore, malgré les outrages du temps, cet étendard fait toujours la fierté du peloton. Il aspire néanmoins à une retraite bien méritée (il espère « prendre ses invalides », dirions-nous dans un certain jargon).
A la Trinité 1968, le peloton se dota d’un drapeau, en parfaite harmonie avec les uniformes « 1er Empire » qu’il portait dorénavant. Il lui fut remis par sa marraine, Suzanne Ernotte.
C’était l’aboutissement d’un long travail de recherches, lors de visites studieuses au Musée des Invalides à Paris et au Musée de l’Armée à Bruxelles. Les responsables du peloton de l’époque lancèrent la mise en œuvre d’une réplique inspirée du drapeau, modèle 1804, appartenant au Régiment des Grenadiers à pied de la Garde consulaire.
Comme son modèle, il est confectionné en soie, avec les ornements et les inscriptions peints en or « à l’effet », sur enduit à l’huile et d’une seule épaisseur d’étoffe. Suivant les spécialistes, « l’enduit à l’huile servant de support aux inscriptions ou ornements renforçaient la solidité de la soie ».
Autres caractéristiques : « la présence en son centre d’un losange blanc; triangles supérieurs : bleu à la hampe, rouge au battant; triangles inférieurs : rouge à la hampe, bleu au battant ».
A la différence, les 3 couleurs nationales françaises du modèle 1812 sont disposées verticalement.
A titre d’information vous trouverez ci-dessous les inscriptions du modèle 1806, basé en grande partie sur le modèle 1804 original, ainsi que celles du modèle de 1811.